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Samuel Pozzi, le médecin et le collectionneur (Powerpoint)

Date post: 25-Feb-2023
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Samuel-Jean Pozzi
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Samuel-Jean Pozzi

Samuel Pozzi

(1846-1918)

John Singer Sargent, Le Docteur Pozzi chez lui, 1881

Armand Hammer Museum of Art, Los Angeles

©

Pozzi

médecin

-1869 : études de Médecine à Paris (brillant étudiant, remarqué par le Dr Broca)

-1873 : docteur en médecine

-1875: agrégé avec une thèse sur l’hystéroctomie

-1876: s’initie à Edimbourg aux pansements antiseptiques

-1877: chirurgien des hôpitaux

-1883: chirurgien à l’Hôpital de Lourcine-Pascal (aujourd’hui Hôpital Broca)

Pionnier de la gynécologie en France

-1889: premier en France à réussir une gastroentérostomie

-1896: élu à l’Académie de Médecine

-1897: fondateur (avec Jayle) de la Revue de gynécologie et de chirurgie abdominale

-1898: élu sénateur de la Dordogne

-1911: création d’une chaire de Clinique gynécologique à la Faculté de Médecine

Samuel Pozzi mourut assassiné dans son cabinet par un malade qu’il avait opéré deux

ans auparavant et qu’il refusait de ré-opérer. L’assassin lui tira quatre balles dans

l’abdomen avant de se suicider. Le Docteur Martel, son assistant, tenta en vain la

suture des perforations intestinales que lui avaient causées les balles de son assassin. Il

mourut peu de temps après.

Ses obsèques eurent lieu le surlendemain, mardi 18 juin 1918 à l'église réformée de la

Grande-Armée, à Paris. Ayant demandé à être inhumé dans son uniforme militaire,

c'est ainsi qu'il fut enterré dans sa ville natale, à Bergerac dont le centre hospitalier,

aujourd'hui, porte son nom.

Son assassinat en 1918

Robert Proust

(24 mai 1873-29 mai 1935)

Assistant de Pozzi (1904-1914), puis directeur de

l’Hôpital Broca Parmi ses oeuvres, il a publié 250 articles et 27 livres mais il fut

aussi rédacteur en chef des Bulletins de la société anatomique de Paris.

Aussi brillante que fut sa carrière médicale, le Docteur Samuel-Jean

Pozzi est surtout connu aujourd'hui pour, peut-être, avoir servi de

modèle du Docteur Cottard dans «À la recherche du Temps perdu» (de

Marcel Proust, le frère de Robert).

Familier du Docteur Adrien Proust, le père de Marcel et de Robert,

Pozzi faisait partie de cette société de la fin du XIXe et du début du

XXe qui comprenait Madeleine Lemaire, Madame Strauss, la

princesse Aubernon, etc.

À moins qu’il ne s’agisse du Dr Jules Cottard (1840-1889)

George Painter, Proust, Mercure de France, 1966

«[c'est chez Mme Aubernon] que Proust connut un médecin comme Cottard, un pédant comme Brichot et un

inverti comme Charlus et il ne les rencontra pas seulement au cours de ses réceptions parisiennes mais dans le petit train

conduisant à sa maison de campagne.«Le médecin était le docteur Pozzi [1], que nous avons déjà vu chez Madame

Strauss et chez la princesse Mathilde et qui avait donné au lycéen Proust son premier dîner en ville [2]. Il était, dit

Léon Daudet, "pommadé, bavard et vide". Il ressemblait à Cottard, qui était "le plus infidèle des maris" en

ce sens que ses "flirts" avec ses clientes étaient célèbres. Madame Aubernon l'avait surnommé, selon la pièce de

Molière, L'Amour Médecin. Il était fier d'être un bel homme, mais ses talents de chirurgien étaient discutés. "Je ne lui

confierais pas mes cheveux, surtout s'il y avait là une glace" disait Léon Daudet. Sa femme, qui était une

parente du docteur Cazalis (l'original de Legrandin), ressemblait à la bonne Mme Cottard, toute à ses devoirs d'épouse

: Mme Aubernon l'avait surnommée "la muette de Pozzi". Il la consolait de ses infidélités en lui disant : "Je ne

vous ai pas trompée, ma chère, je vous ai complétée." Son principal amour était une dame qui vivait en

Belgique, et lorsqu'il paraissait surmené et abattu, Mme Pozzi [lui] disait timidement : "Mon ami, vous avez

besoin de changer d'air, allez vous promener un peu à Bruxelles !" C'était le médecin le plus en vogue dans

la haute bourgeoisie [...] cependant le docteur Pozzi avait également des amis dans le Faubourg, comme Montesquiou

lui-même.»

Robert de Montesquiou (1855-1921)

écrivain, dandy, poète, esthète

Whistler

"Je ne vous ai pas trompée,

ma chère, je vous ai complétée”

Geneviève Strauss, épouse

de George Bizet (qui s’en

inspira pour sa Carmen),

avant d’épouser Emile

Strauss. Dreyfusarde, elle

tenait un salon llittéraire.

Anatole France Guy de Maupassant

Pozzi

collectionneur

Qu’elle est belle ! On en pleurerait …

Collectionneur de Tanagra

Himera. Drachme 520/482 v. Chr. Hahn / Windmühlenflügel-Incusum. SNG Lockett 779 (dies Exemplar). 5.20 g.

Selten Sehr schön

Ex Slg. Pozzi (= Auktion Ars Classica 1, 1920) 448, Slg. Cyril Lockett (=Auktion Glending, Oktober 1955) 661 und

Auktion M&M Basel 25, 1962,406.

SICILY, Hipana. Circa 450 BC. AR Litra (0.66 gm). Eagle standing left / Dolphin left; pecten below. SNG ANS -; SNG

Copenhagen -; SNG Lockett 789 = Pozzi Sale 461 (this coin); De Luynes 986. Good VF, toned. Very rare. ($750)

From the Tony Hardy Collection. Ex Moretti Collection (Numismatic Ars Classica 25, 25 June 2003), lot 78; R.C. Lockett

Collection (Glendining's, 26 October 1955), lot 671; Pozzi Collection (Naville I, 14 March 1921), lot 461.

The evidence for placing this issue at Hipana is doubtful. That there are no known coins with a city ethnic for Hipana, the

location of the city is not known with certainty, and no other issues are placed there, suggests that the attribution is not

correct. These types are an exact match for litras of Motya during the early Punic period of that city (see Jenkins I, pl. 23, 1),

but all known specimens invariably have that city's Greek ethnic. Nonetheless, there are known early Punic didrachms of

Motya that lack any ethnic or control marks (e.g. Jenkins I pg. 34, 4-5), and it is therefore probable that this coin is also from

this period at Motya.

EUBOIA, Chalkis. Circa 465 BC. AR Tetradrachm (16.68 gm, 2h). Eagle flying right, holding serpent in its beak and

talons / Wheel with four spokes; archaic C-A-L (retrograde) in three quarters; all within rough incuse triangle with Y-

[A]-L in apices. BCD 116 = Traité I pg. 670, 1054b = Jameson 2070 = Pozzi 1480 (this coin); BMC Central Greece -;

SNG Copenhagen -. VF, toned, light cleaning marks under tone. Extremely rare. ($20,000)

Ex BCD Collection (Lanz 111, 25 November 2002), lot 116; Kunstfreund [Gillet] (Leu & Münzen und Medaillen, 28-29

May 1974), lot 30; Charles Gillet Collection, 912; R. Jameson Collection, 2070; Prof. S. Pozzi Collection (Naville I, 14

March 1921), lot 1480; A. Rhousopoulos (J. Hirsch XIII, 15 May 1905), lot 1873.

EUBOEA, Chalkis. Circa 180-146 BC. AR Octobol (5.57 gm). Magistrate Alexon. Head of the nymph Chalkis right /

Eagle standing right, holding serpent in its talons; ALEXWN to right. Picard Em. 60 (Vs1/Rsa) = BCD 239 = Pozzi

3363 (this coin); BMC Central Greece pg. 114, 86 var. (magistrate); cf. SNG Copenhagen 447. Attractively toned, good

VF. Very rare. ($1500)

Ex BCD Collection (Lanz 111, 25 November 2002), lot 239; Galleries de Monnaies (25-26 June 1976), lot 717; Ars

Classica XVII (3 October 1934), lot 463; Prof. Pozzi Collection (Naville I, 4 April 1921), lot 1484.

Athènes. Tetradrachme 172/171 v. Chr., 3. Monat, Münzbeamter An... Kopf der Athena / Eule auf Amphora, Beiz.

Aphlaston. Svoronos Tf. 36, 19; Thompson 251a (dies Exemplar). 16.84 g. Von feiner dunkler Tönung Sehr schön

Ex Slg. Pozzi (= Auktion Ars Classica 1, 1920) 1595, Slg. Jameson 2081, Slg. W. Niggeler (= Auktion Leu + M&M Basel,

Dezember 1965) 301 und Auktion M&M Basel 41, 1970, 107.

ELIS. OLYMPIA.

AR-Stater, 87. Olympiade, um 432 v. Chr., Zeustempel; 11.72 g. Adler l., in den Fängen Schlange//Geflügelter Blitz.

Seltman 124 h (dies Exemplar); Slg. BCD 49. RR Zwei Prüfpunzen auf dem Avers, sehr schönes Exemplar mit feiner

Patina

Exemplar der Sammlung Pozzi, Auktion Ars Classica 1, Genf 1920, Nr. 1829.

Olympie. Stater (Silver, 12.15 g 2), 380, Hera mint, the 100th Olympiad, signed by Polykaon. F Head of Hera to right as

last; on cheek, light countermark. Rev. Eagle standing right, with his head turned back to left and his wings slightly raised;

all within olive wreath; to left and right, . Jameson 1238 (= Seltman 292b). Seltman 292d (EQ/, this coin). Very rare.

Attractively toned. Countermarked, otherwise, good very fine.

Ex Bank Leu 25, 23 April 1980, 129, and from the collection of S. Pozzi, Naville I, 14 March 1921, 1845.

par Nadar

Par Sargent

Kios. Hemidrachme 350/300 v. Chr., Magistrat Proxenos. Kopf des Apollon / Prora, darauf Stern. Waddington et al.,

Rec. Gen., Tf. XLIX, 18. 2.47 g. Von feiner Tönung Vorzüglich

Ex Slg. Pozzi (= Auktion Ars Classica 1, 1920) 2129 und Auktion Kroha 51, 1990, 129.

Philétaire. Tetradrachm (Silver, 16.95 g 12), Pergamon, c. 270-265. Diademed head of the deified Seleukos I to right.

Rev. Athena, helmeted and wearing long robes, seated to left on low throne with lion’s feet, resting her left elbow on

support in the form of a sphinx, holding a transverse downward pointing spear in her left hand and resting her right on

the edge of a round shield adorned with a gor�goneion standing before her; above, ivy leaf; to right, bow. BMC 28. De

Hirsch 1459. Kraay/Hirmer 736. Newell 14, XVI-36a (this coin). SNG Lockett 2718 (this coin). SNG von Aulock 7451

(this coin). Very rare. Nicely toned. With a lovely, idealized portrait of Seleukos I. Very fine.

From the collections of H.S. von Aulock, R.C. Lockett, XII, Glendining & Co., 21 February 1961, 2193, and Dr. S.

Pozzi, Naville I, 14 March 1921, 2248.

Assos (Troade). Drachme um 350 v. Chr. Kopf der Athena mit attischem Helm / Stierkopf von vorn. SNG Lockett

2734 (dies Exemplar). 2.83 g. Sehr selten Sehr schön

Ex Slg. Pozzi (= Auktion Ars Classica 1, 1920) 2270, Slg. Cyril Lockett (= Auktion Glendining, Februar 1961) 2209 und

"Distinguished American Collection" (= Auktion Peus Nachf. 332, 1991)186.

Clazomènes

Stater 500/480 v. Chr. Geflügelte Eberprotome / Rohes Quadratum incusum mit 4 Feldern. SNG v. Aulock 1981.

6.94 g. Selten Sehr schön

Ex Slg. Pozzi (= Auktion Ars Classica 1, 1920) 2394 und M&M Basel, Liste 223, 1962, 14.

ISLANDS off CARIA, Rhodos, Kamiros. Circa 480-475 BC. AR Stater (11.81 gm, 3h). Fig leaf / KAM[I]-REW[N],

legend in two lines divided by horizontal bar. SNG Helsinki -; Traité pl. XX, 8 = BMC Caria pg. 224, 12 (same reverse

die); SNG Copenhagen -; SNG von Aulock -; SNG Lockett 2935 = Pozzi 2671 (this coin); Boston MFA 2033 var.

(ethnic). Good VF, attractively toned, choice flan. Very rare, only five specimens known of which two are in museums.

($5000)

Ex R.C. Lockett Collection (Glendining's, 21-23 February 1961), lot 2409; Prof. S. Pozzi Collection (Naville I, 14 March

1921), lot 2671.

For dating, see Kagan, "The Decadrachm Hoard," Coinage and Administration in the Athenian and Persian Empires

(BAR S343), pp. 25-26. This variety, the only coin of the type with a civic ethnic, is the only firm evidence linking this

coinage to the city of Kamiros.

CILICIA, Soloi. Balakros, Satrap. 333-323 BC. AR Stater (10.83 gm). S-O, Baaltars seated left, holding lotus-tipped

sceptre in right hand; grain-ear and grape-brunch before, monogram beneath throne, B right / Draped bust of Athena

facing slightly left, wearing triple-crested helmet and necklace. SNG Levante 53=SNG von Aulock 5873=SNG Lockett

3061=Pozzi 2863 (this coin); SNG France 198; BMC Lycaonia -; SNG Copenhagen -. Attractively toned, good VF.

($1000)

Ex von Aulock Collection, 5873; R.C. Lockett Collection (Glendining's, 21-23 February 1961), lot 2524; Pozzi Collection

(Naville I, 14 March 1921), lot 2863.

Catherine Pozzi (13 juillet 1883-décembre 1934)

Née en 1883 dans une famille brillante et cultivée, Catherine

Pozzi a fréquenté les esprits les plus marquants de son

époque. Sa liaison avec Paul Valéry, rencontré en 1920 alors

qu’elle était en train de se séparer d’Édouard Bourdet, la

bouleverse, la comble et la détruit – ce sont huit années de

communion totale et de disputes déchirantes. Amie de

Rainer Maria Rilke, de Julien Benda, de Daniel Halévy,

d’Anna de Noailles, de Jean Paulhan et de bien d’autres, elle

meurt, minée par la tuberculose, en 1934.

D'origine italo-suisse et protestante par son père, lyonnaise et catholique par sa mère, Catherine Pozzi a grandi au sein d'une

famille de la grande bourgeoise aisée, cultivée, et du Tout-Paris artistique et littéraire que fréquente son père, Samuel Pozzi.

Célèbre chirurgien, dreyfusard et poète parnassien à ses heures - Proust s'inspirera de lui pour le Docteur Cottard -, il aime à

s'entourer d'artistes, de musiciens, d'hommes de lettres, de sciences et de politique (Leconte de Lisle, les Goncourt, Clemenceau...)

autant que de femmes, au grand dam de son épouse et de sa fille, qui l'admire.

C'est d'ailleurs à la suite d'une dispute avec son père que Catherine Pozzi part pour Oxford en 1907 afin de parfaire une

formation classique étoffée, en autodidacte, par l'étude de la philosophie, des sciences et de la théologie. Après un bref séjour,

répondant aux suppliques de sa mère, elle rentre pour se marier à l'un de ses amis d'enfance : Edouard Bourdet. A l'image de ses

parents, mais de manière moins feutrée, très vite, le couple se déchire. "Que j'aie eu très mal de cette inconsistance amoureuse, que j'en aie

été désorientée, désaccordée, déprimée, lassée, lassée..." (1913). La première partie du Journal porte trace de ces déchirures entre l'homme de

théâtre de boulevard et cette femme de tête, exigeante, orgueilleuse, qui ne peut supporter la soumission conjugale. La querelle se

poursuivra au-delà du divorce en 1920, pour la garde de leur fils, Claude, né en 1910.

A ce désastre conjugal s'ajoute la maladie. Asthmatique depuis l'enfance, Catherine Pozzi apprend en 1912 qu'elle est atteinte de

tuberculose. Dès lors, la mort ne va cesser de hanter ces cahiers, leur donnant un souffle d'urgence et de précarité. Dans cette

folle course contre le temps et vers Dieu, marquée de crises douloureuses qu'elle contient par les drogues, Catherine Pozzi étudie

avec la voracité de celle qui sait ses jours comptés. "Tout pêle-mêle, tout avant de mourir : biologie, histoire, archéologie, latin, chimie, médecine,

philosophie, contrepoint, grec, théologie, morale." (1919).

A 37 ans, elle passe son baccalauréat avant de poursuivre un cursus universitaire interrompu puis repris en raison de sa maladie et

de sa rencontre, en 1920, avec Paul Valéry, "mon plus bel échec, ma plus belle chance".

AMOUR DÉVORANT

"Un peu plus d'un mois durant, et nous ne savions même plus séparer l'instant

qui était caresse de celui qui était pensée (...) miracle total." Unis par une

commune attirance pour l'univers spirituel, ils diffèrent par leur

approche de l'amour - un amour qui dévore cette femme vivant

"tout à l'extrême de tout". Sans doute est-ce trop, pour Valéry, marié et

père de famille, lancé dans une course frénétique à la

reconnaissance qui le conduira à l'Académie française en 1925.

Après huit années d'une liaison clandestine et tumultueuses,

nourrie d'échanges intellectuels intenses, mais aussi d'absences, de

silences, de jalousie, et de muflerie - qu'elle est toujours prompte à

relater - Catherine Pozzi, lasse, rompt en 1928 avec "l'Enfer". Pour

entrer dans une longue nuit, emplie de souffrance et de solitude.

Contrainte de déserter les salons et leurs faunes qu'elle dépeint à

traits mordants, entre fascination et mépris, Catherine Pozzi,

exigeante en amour comme en amitié, conserve quelques

interlocuteurs de choix : Jean Paulhan, Julien Benda, Ernst Robert

Curtius, Jacques Maritain... avec lesquels elle correspond ou qu'elle

reçoit quand la maladie le lui permet.

Catherine Pozzi et Paul Valéry (1920-1928)

Médaille antique

L'Etna mûrit toujours la pourpre et l'or du vin

Dont l'Érigone antique enivra Théocrite ;

Mais celles dont la grâce en ses vers fut écrite,

Le poète aujourd'hui les chercherait en vain.

Perdant la pureté de son profil divin,

Tour à tour Aréthuse esclave et favorite

A mêlé dans sa veine où le sang grec s'irrite

La fureur sarrasine à l'orgueil angevin.

Le temps passe. Tout meurt. Le marbre même s'use.

Agrigente n'est plus qu'une ombre, et Syracuse

Dort sous le bleu liceul de son ciel indulgent ;

Et seul le dur métal que l'amour fit docile

Garde encore en sa fleur, aux médailles d'argent,

L'immortelle beauté des vierges de Sicile.

José-Maria de Heredia

(1842-1905)

SICILY, Syracuse. Dionysios I. 405-367 BC. AR Dekadrachm (42.40 gm, 6h). Unsigned dies by Kimon.

Struck circa 405-400 BC. Charioteer driving fast quadriga left, holding kentron in right hand, reins in left;

above, Nike flying right, crowning charioteer; below heavy exergual line, a military harness, shield, greaves,

cuirass, and Attic helmet, all connected by a horizontal spear; AQLA below / SURAKOSIWN, head of

Arethusa left, wearing single-pendant earring and necklace, hair restrained at the back of her head in an

open-weave sakkos; surrounded by four swimming dolphins. Jongkees 9b (B/q) = SNG Lockett 989 = Pozzi

612 (this coin); Boehringer, Finanzpolitik, pl. 38, 1; SNG ANS 358 (same dies); SNG Copenhagen Supp. 81;

Dewing 871 (same dies); Gulbenkian 305 (same dies). Good VF, toned, moderate obverse die rust and some

light obverse scratches. ($25,000)

Ex R.C. Lockett Collection (Glendining's, 25-28 October 1955), lot 892; Prof. S. Pozzi Collection (Naville I,

14 March 1921), lot 612.


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