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Un nouveau critère de continuité entre le Mésolithique et le Néolithique en Bretagne...

Date post: 08-Feb-2023
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UN NOUVEAU CRITÈRE DE CONTINUITÉ ENTRE LE MÉSOLITHlQUE

ET LE NÉOLlTH]QUE EN BRETAGNE MÉRIDIONALE

A NEW CRrTERION OF CONTINUITY BETWEEN THE MESOLITHIC AND NEOLITHIC IN SOUTHERN BRITAlN

JEA:'\i-\.\ARC LARGC

Résumé. ~s fi lms et les photOs des fouill es du couple Péquan ~ Téviec CI Hœdic (Morbi han) SOIl! des docu­ments encore sous-exploités afi n de mieux comprendre le fonctionnement des nécropoles funéraires de la fin du Mésolithique. Un des aspects qui sera présen té dans CC I aniclc sous forme d 'hypothèse concerne les 3Tch ilccmrc5 aériennes de certaines tombes de ces nécropoles. Elles on t été réalisées à l'aide de blocs Ct

d'importants moellons de granite \'rai~mb13blement curaits du SUbS!r3 t . Cene extraction nécessiterait un véritable S3voir.faire de carriers, ce qui nous conduit à réAéch ir sur les conséquences que cda peUl avoir lorsque les premiers Néolithique érigeront des blocs afi n de réaliser des fi les de pierres dressées.

Mors-clés: Mésolithique final. Néolithique, Téviec, H œdic. arch iteclUre, nécropole. carr iers.

Abstract. MovÎn alld photos n:ravllIiom [rom t!J~ fomily Pi'luart '0 l?vier and Hœdie (Morbihan) il" J{i/l lllld~r­t'xp/oiwl doc/lm~l1ls to bnur IWdt:rs!tllld t/u opml/ion of rmw~rit'S filluml of/hl' lau Muo/Î,hic. DI/t: asput ,h(ll //Jill bt prtJ(lIftd ;1/ {his pl/ptr ns fi bJpot/mis is {bt fltrù" nrrbiftrfUrtl of Jomt rombs of t!JtJt IItcropoliJtJ. Tbt'J hll/Il btt'n blli" IVi,h "''II' graniu b/oa prob"bly alrtlrltd [rom th' btdrork. 'nJis t'XtntrtÎolI wOllld "'IlIi" "al '1l11lrry IlIOrktr know-how. lffeo l1ud t/Ul110 eot/sid" du rOlluqlllus this lllOuld h'l/Jt: whl'1l Iht first Nrolirhir n"tC­

ud SlOI/N ill ,,[ignml'1lts. Ktywords: Ultt' MNolithir, Nt'olithir. miu, Hotdir, flrrhiurlllrt'. lIt'Cropolis, qllamt'S.

C'est un lieu commun de décrire la Breragne co mme une terre d 'achèvement des conqu~les hum:Jincs en raison de sa sitlladon géographique, à l'extrême ouest du continent ellrasialiquc. C'est un lerrimire particulier CI, lors de la néolithisarion dc l'Europe, un autT(' phénomè.ne singlilier va s'y dérou­ler. Deux couranrs de néolilhisation.l 'lIn contincmal, l'aulre méridional, el ce (I u'il f.UIt bicn appder une cert:tine forme de résistance à l':trrivée de ces deux impaclS, VOnt avoir comme terrain d 'acrions la

péninsule bretonne. Le phénomène cst co nnu. Il est la rgement discuté depuis déjà plusieurs décen­nics et CSI ravivé acruellement par le dynamisme de la recherche dans cette région. ParadoxalernclH, les données de lerrain SOnt cncorc rarcs, partielles. peu loquaCe!, Irès cOlllroversées parfois. II n'est pas dc sites où la strarification F.we foi; la péninsulc brelonnc esl un espace érodé, sur des terrains largerncm crisral­lins, ne connaissant que très peu d l! comblements en espace clos <lui pourraient être sources dc docu men.

JEA'-\\ARC l A R G E

tation. Le littoral a subi lors de la remontée mari ne de l' Holocène un e fOrle modification de son trai! côtier, les anciens sites ét:lIlt noyés ou ayam été dégra­dés P;1f l'anaque de la mer. De plus, si les phéno­mènes d 'érosion Ont joué et jouent toujours sur les hameurs et les versants, les vallées Ct les zones basses de bordure de mer om reçu des masses d'alluvions ayant colmaté sur des épaisseurs parfois considérables les anciens sites. Ce phénomène peUt être doublé, pour les quelques sites littoraux qui Ont été préservés, par un enfouissemenr rapide et durable dü à la mise en place des cordons littoraux sableux qui 0 111 recou­vert les sites sur plusieurs mètres parfois

Le terrain est donc délicat d 'approche et les certi­rudes sur la connaissance des phénomènes culUireis SOnt très partielles. Il n'en reste pas moins que le débat qui conti nue actuellement est nécessaire pour impulser une dynam ique de recherches Favorable à la vérification des hypOlhèses.

Il sera question dans cet article de discuter de la pertinence d 'un élément peu pris en compte, apparu à la lecture d'une fouille qui vient de s'achever, l'ali­gnement du Do uet 1.1 Hœd ic (Morbihan), et à la relecture de fouilles anciennes, Port-Neuf à Hœdic et SUrtOUT Téviec (Morbihan), à partir des supportS d' images (photos et films) effectués lors des fo ui lles des Péquart à [a fin des années 1920 Ct au début des années 1930. Il s'agit de l'cxlraction probable de blocs de granite dès le Mésoli thique final , savoir-mire technique qui perdurerait au début du Néol ithique en Bretagne méridionale avec la mise en place de files de picrres érigées.

DES INDICES DE TRANSIT ION MEsOLITHIQUE-NËOLlTH IQUE·

EX ISTENT EN BRETAGNE ... CS

1..1 période du basculement économique et cul tu­rel du Néolithique est maintenant resserrée à la charnière VI~-V= mil lénaires avant J. -c. Toutes les données rad iocarbone positionnent le débat sur la deuxième moitié du VI~ millénaire, où les célèbres nécropoles de Téviec el d 'Hœdic jouent un rôle central, et sur la première moitié du v= milléna ire oll la connaissance du début du Néoli thique breton se développe tant dans le domain e des habitats que dans l'investissement symbolique avec la mise en place des files de pierres dressées, accompagnée de l'élabo ralion des grandes srruclUres funéraires 3mé-dolméniques. D 'autres indices sont plus déli­cars il manipuler. C'est le cu de l'industrie lith ique

qui a fait l'objet de pl usieurs travaux insistant sur la différence de gesti on des matériaux cr de tech­niques entre les derniers mésolithiques et les premiers néolithiques. Actuellement, les études menées par G. Marchand et ses confrères ne laissent que peu de dom es. Entre derniers chasseurs et premiers producteurs, la gestÎon des matériaux lith iques durs est fortement dissemblable (Marchand, 2005) . Les premiers néolithiques appo rtent leur bagage technique el même leurs matériaux. comme au Haut Mée (Sailll-Erienne-en-Coglès, Il le-et-Vilaine) par exemple (Cassen ~t a/. , 1998) . Cc n'est qu'à partir des armatures que ron pourrail à l'exlTême rigueur voi r un phénomène de fi liation, d'échange. Or les armatures tranchames du débU( du Néolithique dans l'ouest de la France SOnt à f.,ibl e grad ient technique, avec leurs retouches abruptes. Ainsi, on peut tout aussi bien voir un lien formel qu' un phénomène de convergence . .. Cc qu i rend cet élément peu fia ble pour une analyse des fili ations, des échanges. Reste l'outillage com mun qui semble totalement divergent.

D 'aunes pistes peuvent être envisagées afin de mieux cerner la transition Mésolithique-Néolithique. Certa ines analyses de s itua lÎo ns particul ières perm en elll d 'éva luer le degré de mobilité des dernières populations de chasseurs. Ainsi, l'accent a récemment élé mis sur le com plexe insulaire de Houat-Hœdic. Au Mésolithique fi nal, ces deux îles SOnt séparées du comi nem, et sans doure rattachées rune à l'autre par une dépression que la mer englou­tira par la suire. À parrir du VI~ mi llénaire et jusqu'à sa fin , ce territoire va se rétrécir de man ière impor­ranre avec la remontée du niveau marin. Le complexe perdra les "Y$~ au moins de sa superficie, au point que G. Marchand propose une hypOlhèse de crisc envi­ro nnemenrale à propos de ce territoire, argument érayé par une alÎmenrarion marine prépondéranre des populaTions dont les restes ont été d&:ouvcrtS dans la nécropole de Port-Neun Hœdic (Marchand, 2005). Scion les dates envisagées pour Téviec el Hœdic, cerre crise attCÎ ndrait son paroxysme vers 5300 av. J.-c. avec un doute, malgré toUl , en raison de dates ancrées dans le yr. millénaire pour deux des squelettes de la nécropole de Porr-Neuf (sépultures B et K). Les conséquences pour les populalÎons présellles dans la bord ure li rrorale SOnt paniculières puisque l'on envisage la sédenrnris:nion de ces dernières spécia­lement percept ible dans cene seconde nécropole dont l'utilisation s'étalerait sur plus d 'un mi llé­naire !. . . Faut-il mire le lien ent re la sédentarisa­tion ct I:t présence de céréales dans les diagrammes poll in iques d u VI" millénaire Uoly, 2007), même si ce n'est pas accompagné par le bagage technique

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ncresso.Îre à la mise en œuvre d 'une agriculture, à l'exceprion d 'un des couteaux de silex présenrs dans une fosse mésolithique sous le tertre de Lannec er Gadouer (Erdeven, Morbihan), en association :avec une armature de Sonchamp (Cassen , 2000)? Ce couteau présente des traces issues de la coupe de graminées. Ceci dh, aucune structure de stOckage n'est connue au Mésolithique. de même qu'aucun foyer mésolithique n'a livré de graines carbonisées indiquant des pratiques agricoles.

Lcnraci ncmem des populations mésolithiques cSI perceptible aussi dans d 'aut res régions d ' Europe (Portugal, Irlande. etc.). Il a fo rcément des consé­quences en termes de revendication des idenrités ainsi qu'en termes de segmenration de la société. Nous ne sommes pas loin d 'évoquer l'apparition des biens de prestiges afi n d 'asseoi r cen e identité. O n nOIe aussi qu'à Herd ic, co mme à Téviec, le monde des morts mésoli thique Olonn e une inéga­lité de traitement des individus (tombe K d 'Heedic). Cette revendication d 'identité est-elle un frei n à la perméabilité des idées, des hommes, des savoir-f. .. ire enlre les derniers mésolithiques et les premiers néolithiques ~ Le Retzien, plus au sud-est, avait déjà adopté des armanlres présentes dans le cortège maré­riel de culrures méridionales (armature du Ch:h elel dom 1:1 parenté tcchnique avec l'armature du Bétey est maintenant reconnue) et o rientales (armature à éperon , cousine de l'armarure de Sonchamp présenre jusqu'en Allemagne). Le: Téviécien S(:mble, lui , s'en­fermer sur lui-même, S(: balkaniser au fUr et li mesure de l'avancée du from pionnier (Marchand n tll., 2007). Est-il " enfré en résisrance .? Est-il malgré tOut perméable à certaines inAucnccs néolithiques ou bien a-t-il participé à l'élaboration d 'un Néolirhique part iculier à la région Ouen?

Si l'on bascule sur le versant Néolithique de cen e période charnière, pa rm i les singularités de la région O uest au début du Néolithiq ue figure le mégalithisme. Depuis plusieurs années, le méga­lithisme des pierres levées, isolées ou en fi les, est séparé chronologiquement du rnég:tlithisme funé­r:lire de type dolmen. Les alignements de blocs ont une anrériorilé admise sur les dolmens. La fouille récente du Douet à Heedic ancre le phénomène dans le deuxième quart du \fi: millénaire avant J.-C, ce qui corrobore les obscrvations faites à Kerdrudland (Belz, Morbihan) et réactualise les dates anciennes livrées par les foyers en lien avec J'alignement de la C roix St-Pierre dans la Lande de Cojoux (Saint-Jusr, Ille-et-Vilaine: Le Roux ~tnl., 1989) en Bretagne intérieure. Ériger des blocs était donc une activité symbolique dès la première moitié du ...,. millénaire

dans la péninsule, ce que l'on perçoit aussi au Haut Mée dans un contexte VSG où une dalle ayant subi des aménagements a été retrouvée allongl>t: sur une fosse, vmisemblablemem extraite d'une amre fosse où ses pierres de cal:tge éraient encore présenres (Cassen ~t nl. 1998 , p. 48-49).

AJOUTONS UNE HYPOTH t5E ... t'"

... qui ne simplifie rien, d 'ailleurs. Lors de la fouille de l'alignement du Douet à Hœdic (fig. 1), l'étude technologique des blocs érigés a pe rmis à E. Mens de prolonger son argumentation sur la gestion des blocs granitiques lors du début du Néoli thiqueen Bretagne (Large, Mens, 2008). Après un autre chercheur (D. Sell ier), il avait remarqué que les blocs érigés des fil es de menhi rs étaient extrai ts d u substrat rocheux selon des techn iques parfois très complexes, nécessitant un véri table savoir-faire (Mens, 2008). L1 connaissance des matériaux de la part des néolithiques leur permerrail d 'aller chercher parfois des blocs dans la masse même du substral. Les lechniques d 'extraction associent une lecture des massifs extrêmement précise el des moyens rudimen­taires: raclage par un outil pointu pour agrandir les fai lles du substral , feu pour provoquer un choc ther­mique facilitant la libération du bloc, percussion par blocs durs pour assurer le décollemcnt , leviers et ra ils pour le déplacement.

Si J'on regarde de près l'appartenance culturelle des plus anciens de ces peuples bâtisseurs de fil es de menhirs en Bretagne, 1:1 fouille du Douet nous

propose une réponsc. les élémcnts céramiques en lien avcc t:1 misc en place de la file du Douer et de son util is.1tion proposem deux an ributions cu lturelles convergentes: Cerny et C hambon. Deux cournnlS qui semblent se renconrrer sur le cours supérieur de la Loire. Or, le premier nommé n'est pas part icu­lièrement connu sur le cominent pour le déplace­ment et la mise en scène de blocs érigés, même si les populations Cerny le fOIl! d:lns quelques situa­[ions bien paniculières et en nombre extrêmement lim ité (monuments 8 de Passy; IX de Réaudins, sépultures sous dalles dom celles de Malesherbes er d 'Orville). Le deuxième groupe culturel esr plus à même d 'extraire Ct de remuer des blocs de pierres car, dans le Centre et aux abords du Ccnm:-Oucst, pl usieurs sépultures C hambon sont aménagées avec des blocs extraits du subst rat. Lc:s récents travaux de L. Lapone om montré également que, lors de la première moitié du yr: millénaire, le maniemcm de

l'ig. 1: Htmlir (j6) - Cartr tI, I/Kalis.llion fi t'U, M

""i!l,muni tlu Douf( (p"oro J. -M. û''K'. ""~ d" md­

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mbltnl! par ltJ ",rlmiqllt dr I"I/'u-giJSt/l/fll!'; lit,dr d'Il/tils lIIalluffl tln/mtn "a"'rrlln ft

tlu di« tl"nnitl"r.

JEA' -\I ARC l A R G E

blocs de pierres a~n de réaliser des sépu lmfes est un phénomène fréquent qui se décline tout le long de la façade adantique ct de la Méditerranée occiden­tale, de l'Ebre à la Bretagne (L'porte, 2005) mais aussi dans l' imérieur des terres, de la Suisse et des Alpes occidentales au ccmre de la France. Il y a donc une forte incitation lors de cen e période chrono­logique ~ déployer des effortS parfois considérables pour réaliser des archirectures visibles dans un maté­riau durable que cerrains assimilent à l'émergence de sociétés 11 richesses osrenratoires (Callay, 2006).

Revenons 11 Téviec er Hœdic a~n d'examiner ce qui a souvenl élé laissé de côté p3r les fouilleurs de l'époque; les slrucmrcs 3ériennes ct de condamna­tion des sépulrures 1.

LESSfRUcrURES AËRIENNES ET DE CONDAMNATIÇ>N

DES NECROPOLES DETEv lEC ET DOHŒDIC ET LA PRËSENCE

DE BOIS DE CERF <'""

Lensemble des sépulrures de Téviec Ct d ' f-1œdic est présemé dans cet article selon deux 3ngles. Il ne sera donc pas fait mention de l'abond3llte parure de cerrains défulHs, de leur saupoudrage d 'ocre Ct de la présence d'objets en os Ct/ou en silex. Le premier angle concerne les slructures aériennes sans doute visi bles au regard des vivants de la commu nauté méso lithique. Il semble important de reprendre certe question restée un peu à l'écan des préoccu­pations des fo uilleurs dc l'époque. Or, elles on t fuil l'objct de différenres illlcrprétations qui 0111 amcné

les chercheu rs il voir en clles les premières manifes­t·ations archirccturales en lien avec un mL-galithisme 11 venir. Ayant débartu cen e question ailleurs (Large. 2007), nOliS allons nous cenrrer sur les moellons qui ont servi 11 mOnter ces étranges srrucrures. Le deuxième angle co ncernc les bois de ccrf présents dans les sépu lTUres. Envisager certains d'entre eux, Ct certains seu lemcnt, comme des outils pose le problème de la percussion lancée (Cassen, 2000) mais aussi du raclage des diaclases du granite. Les outils en bois de cerf sont très souvent liés ~ J'exrraction de blocs que ce soir dans [cs mines de silex (Sidéra, 1991. après bien d 'auu es) ou dans la maté­rialisation des enccintes néolithiques, par exemple. Envisager certai ns outi ls des sépultures de Téviec Ct d' f-1œdic sous l'angle de l'extraction de moellons de gr.tnitc ne scmble donc pas abernl1t. Cda demande­rait cependant 11 être érayé par une analyse des traces d' usure sur ces outils. Les sources som donc de trois types: les publications de 1937 Ct 1954 (P6:1uan (/ nL, 1937 j Péqu:m, 1954), les phOlographies déposées

11 l'Instirut de paléomologie humaine (IPH) Ct les films qui rclatenr la fouille de quelques sépultures.

;j rI::Vl EC (fig. 2) 1:

Tev;ec - sépulhlre A (appelée li Il deux persomlllges

dom l',m colltYJ1",é de bois de cerf»)

Dans cene sépulture (~g. 3), un foyer érait placé sur une dalle qui recouvrait les deux corps. Un élémenr de la paroi dudit foyer est formé cn partie d'un os de cétacé dont l'espèce n'a pas été recon nue en raison des dégradations (Péquart el fil., 1937).

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Un aUlre élémenl de la .. paroi . du .. foyer . t'St

matérialisé par un ensemble d 'au moins quarre blocs dont l'un est de grande taille. de forme allongée er extrait du substrat. Celui-ci CSI posé couché. Sa forme monln: une panic érodée d'aspect lisse avec un CÔté

rugueux. irrégulier, rrace vr:aisemblable de l'extrac­tion (pholOs Péquan). Il en interprété par les Péquarr comme l'un des blocs de CQuvcrlUre de la sépulture alors que l'ensemble de ces qu:ltre blocs fait plutôt penser à une paroi.

Le dessin publié dans la monographie a été effec­tué par E. Bouillon qui participait actin~mcnl aux trllvaux de terrain des Péquart à Téviec Ct à Aœdic, pendant la torali té de leur séjour. C'eSt un relevé précis des ossemenrs des défunts Cl cie leur encadre­me rl! de bois de cerf. Tomefoi s. on Teste songeur sur l'entOurage de dalles verticales dressées dessinées en noir : aucune photographie ne le représente de manière explici te. Par ailleurs. si l'o n o bserve atten­tivement la réalisation graphique. certaines dalles se seraient trouvées sous les quatre bois de cerf entou­rant la partie céphalique des squelettes. sous le bois de cerf au contact des geno ux du squelette 1 (appelé

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• s.pulture

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o Emprise de la fouille

• premier squelette. par les Péquart , squelene 2 de la sépuhure A par M. Boule Ct H. Vallois avec le numéro 4 comme numéro d ·ordre .. . ) et sous son genou d roit. .. Les photOgmphics Ct les fi lms montrent une ligne de blocs le long des parois nord­o uest Ct ouest de la sépuhure (os de cétacé au nord­ouest et ligne de trois blocs à l'ouest). disposée une foi s le recouvrement des défums effcctué Ct parti­cipant à la limite du foyer supérieur (fig. 3). Il est donc vraisemblable quc cet entourage est idéalisé. sans rappo rt avec la réalité. alo rs que le dessin dcs squcleltcs Ct des bo is de cerf CSt particul ièrement précis. Sur certains documents photographiques, une dalle d 'assez grandes dimensions appa rair en positio n oblique. C'est manifestement cene dalle qui CSt interprétée comme la couverture de la sépul­IUre. To uterois. il s'agirait d ' une couverture très pani elle puisqu'elle ne recouvre (lue marginale­ment cene dernière. C'est un bloc de granite ayant des bords aigus, non arrondis par l'érosion marine ou éolienne.

L-t sépul! ure a fuit l'objet de différent es inu: rven­tians de 1:1 p:lTI des mésolith iques. En effet , le dépôt

59 (""""'>

Fil. l : m,ù',. (J6) -n.n tir '" n/rnI,w mb#ilh,'1w fou,!," l'lr kf /Vq'Ulnrlfm 1928" 1930 (p/t:n St.-j. /Vq,u,", m'II), l"rs liJl/alions IIld'(1("IIrfx,.u 1ft't:1Uffl /"Ir Ntrlt &hufti"l (1999) "'",,,rift" au/IV Inn",,"1 tb l'ulIl'lIll'lIlf tir 14 1fIrro/'G" •

Fig. 3 : 71/Ji« (56) -S;p~lt~rr A (p},t1{O,

Sr-J. N1uorr. I/'H - miu r n

roulrur J.-M. IA'f"J. Ln MU)( pl",{os m /mul mommll un

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J [ A " MAR C

Trois des blocs qui entourent la sepulture A

Traces de "décollage" du bloc extrait du substrat?

Téviec-sepulture A

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des squclenes n'esl pas simulr:l.Ilé2. Les observations

des Péquarr som formel les sur ce point :

• U sitll~tion ct l'tUt de son os~:nurc (du ~deuxiè-m(' squd('(f('~l ('nlh'cn! IOUle prob:l.bilité d'un ('nsn'di~m('m simuh'lllt :lVC'C le squdcuc pricroClllnlCIII décrit [1e ~prrmi('r squd(,II('~J. Plxé Itgèrrr=nt ~ hl g:lUchc de cc: dernier et il un ni,~u inférieur, il "ppanÎl que le corps de la femme [le -deuxième sqUdCIICMJ fUI un l-anl soil PC" rcpoussi pour pcrme!trc t'lIdjoliClion du dc-uxiè-me çad:t\-I'(' dans la sepulnm:. Cette opér:uion dUI ù,ffC'e!Ucr 3U

mamern où la décomposilion d~ ch:!.in n'l'lait pas complète, car rcn~lllb[c du squdcflc n'lIccu~ qu'un désordre l'miel . • (Iléquan n al" 1937, p. 3 1.)

Ceci é tanl , le bouleversement du crâne du «deuxième squelette " lors de la mise en place de l'encadre­ment de bois de cerf du .. premier IO, indique que J'état de décornposilion éta il avancé. Il y a donc eu

deux moments distincts dans le dépôt funéraite. t..:org:m is:uion de la sépulture perçue par les PéqU3rt est donc indicatrice du dernier momcm funéraire.

t..:entourage en bois de cerf concerne excfusive­men! le second inhumé. Les Péqu:m sont formels

sur cc point. Cinq bois de cerf sc rencomrcm dans la sépulture (fig. 3). Quane SOnt en rapport avec la panic supérieure du second inhumé, thorax Ct 1ère. Un autre élément cn bois de cerf sc n ou\'e placé au conraci de son genou gauche. Il s'agit d'un andouil­ler et d'une panic du merr.tin, formam un probable

outil en forme de pic. Dissocié des aUlres bois de cerf, il ne fair pas panic du dispositif d 'armature; il CSt doncell dépôt. Parmi lcs quane aun es, nois som m:mifeslemem des bois de Illue CI un quatrième est un bo is de massacre, le pivOi osseux éra nt encore

attaché. Les tro is :lutres bois 0111 enco re leurs ;lI1douillers médians, Lun d'("mre eux a son empau­

mure conservée. Il est donc manifeste que ces quatre bois n'ont jamais été des o utils mais forma ient une

:mnarure s)'mbolique CI fo nction nelle, protégeam la partie haUle du corps du second inhumé. II s'agi(

donc d'une slrucHlre interne qui a nécessiTé l'abat­rage d 'au moins un cerf. Les blocs de grnnite formant une ligne ont élé déposés en appui decetle structure, ayant provoqué à (erme sa dislocation. Cette sépul­HIre comient donc un omil probable en bois de cerf.

Ti ",'u - Jlpllltllt"e 8 ("ppelie li ft /fil perJolHwge ~)

l rois dalles recou\'raient le s(luclene un ique de cene sépul ture (fig. 4). Selon les auteu rs de la fouille, l'une était située :m -d essus de la 121e (bloc 1), l'autre :\ haut eur de la poi trine (bloc 2), la troisième sur l'abdomen (bloc 3). LI publication de 1937 indique

que les deux dalles placées au niveau de la panie supé­rieure du squelctte étaient visibles à plal. La troisième, sur la partie ventrale du squelctte, aurait basculé: dans

l'espace laissé vide par la pene des parties molles de l'abdomcn. Elle a donc élé: découverte en position

\'cnicale. cc qui ne serai t pas sa position de dépôt, ayant provoqué le déplacemen t progressif du fémur droit du squclen e. À la lecturc des pholos de fouille, celle constaratÎon n'est pas évidente. Le troisième

bloc est en posi lio n vert icale au ni\'eau des jambes cl non pas de l'abdomen. Il n'est pas en position de bascule, ce qui aumit bien été \'lI si le bloc a\f3it bien été en posi d on verticale au niveau de l'abdomen. Il semble au conrraire être en posirion fi chée au nivea u des jambes ct C'CSt celte posilÎoll fo rcée qui a induit

[a posi tion des jambes dans la sépulture. Ce bloc 3 semble p résenter des cassures franches. Il n'au rait donc pas été choisi sur l'eslmn , à moins que cc ne

soit un bloc aram éré détaché de la falaise prochc par une érosion naturelle. Le bloc nO 2 esT encore plus difficile de lecture sur les photos. l...t bloc nO 1 qui

était disposé sur la têle du sujet selon les aUlelirs n'a

pas été pho togmphié. Deux datations radiOC1rbonc o nl été effectuées

sur les os de ce squelel1 c par R. Schulting. La première, effecru~ en 1999, simc la sépullllre dans

le milieu du VC millénaire avant J.-C (OxA-6662 : 5680 ± 50 BP), ce qui érait en discordance :wec les autres dates de b nécropole de Té\·iec, situées dans le milieu et la dcuxième moitié du V I~ millénaire

(Schuhing. 1999). Une deuxième daration , non publiée 11 ce jou r, (\ donc été effccru& par le même autcur et CH beaucoup plus conforme aux altCllIes : 6322 ± 40 BI~

Tiviec - Jépultut"e C (appelée ft COllle","" /eJ reJteJ de trois enfimls .. )

Il s'agit de deux inhumations disli nctcs, placées dans des creux de roche CI surrnontées d'un seul massif de pierres. Nous n'avons pas de documellls

photographiques pou r celle sépulture.

T;uier - Jipllllllt"e D (nppelée ft fomme et enfimt i"IJII11Ia

JO IIJ bois de CCI!~)

La sépulture D a une struClllre aérienne pani­culière aVl"C une zone de combuslion (foyer nO 7), formée de di x p ierres platcs jointives disposées de chant en fo rme de trapèze OUVCrt sur un de ses côtés

(fi g. 5). À l'opposé, une grande dalle formamle petil coté du trapèze a servi d 'appui 11 la femme inhumée

61 ""..,

FiX . .,: rroj« (56)­Slp,,/r,," 8 (pfHl/tH

SI-j. fVqunrt, 'PH - ",jn tn (O"lnJt j.-AI. f.-.rgr). V ......

dUM partl,tkt bha 'l'" ..n,""""", k "I"dn:,.

l.t hl« J rtI firM '" rhttnl "" '''l'N'' tin pmlmj{lthin

d""I",klu.

JLA'-\\.\II.C

Téviec - Sépulture B 5680+/ -50 BP 6322+/ -40 BP

l ... II. C. 1

Bloc 2

,

" , CRlrERE

de l'autre bord de la structure. Trois « massacres " de bois de cerf entouraient la panie céphalique de la défume. À panir, des documents laissés par les Péqu:m , il est difficile de savoir s' il s'agi! de bois d e mue ou de massacre propremem dits. Sur l'une des photos, la présence de l'empaumure de l'un d 'entre eux montre qu'i l s'agit des restcs d 'un bois emier, sans dome pas un omil. L'cnchevérremcllI de l'en­semble des bois de cerf, constaté à la fo uille, est carac­térisé comme une cage à claire-voie disposée sur la tête de la mon e.

Teviec - sipultllre E (nppelée « "duite et eufom Il)

La structu re aérienne de la sépulture est matéria­

lisée par un ensemble de blocs de gran ite dom l'un d'entre eux esr interprété par les fouilleurs comme .. une dalle de fo rme très irrégulière, plate en dessous. mais à protubérance.~ sur le dessus " (Péq uarr n al., 1937, p. 39). Cc bloc ne présente ap paremmenl pas de surfuces lisses, signes d'u ne érosion mari ne (fig. 6). Il est plus p robable q ue les prorubérances soient des stigmates de météorisadon. Mais ceci reste à démon­trer, la seule photo dispon ible ne permettant pas de

se fui re une idée clai re à ce sujet. Des traces de foye r sc tro uvaient desso us, posées sur une très pelÎre dalle si ruée imméd iatement sur les inhumés. La bascule d u crflne d e l' individu ad ulte indique u n espace vide à l' intérieur de la sépulture. La simulmnéité du dép6t

des deux co rps, en fu nt et adulte, ne semble pas fui re de do ute, tant l' im brication du co rps du petit sur le thorax d e l'adulte, les bras l'enserrant, est un argu­ment forr.

7e/liec - sépulrllre H rappelée « li trois personnages »)

Nous ne disposo ns pas de document iconogra­

phique conccrtl anr cette sépulru re, ho rm is cdui présenré d ans la publi c.1tion d e 1937 (p. 4 1). Il CS t d onc impossible d e se rend re comp te de ce q ue représentait le .. volumineux massir de pierrès qui surmo nte la sépulture [ ... J érigé sur une dalle plate

cr régulière de 0,75 m de lo ng sur 0 ,70 m de large, recouvrant clIc-même un foye r riwcl grossièrcmem aménagé " (Péq uarr ~t II/. , 1937, p. 4 1).

Ce q ui CSt plus assuré, cependant , c 'est l'id ée de sépultu re collective, n OIl simulmnée. Les gestes

d 'écartement ct de rangement des ossemen tS des plus anciens inhumés onr été explicitement décrits par les fo uilleurs. O n note q ue certains os du squclen e le plus ancien nement d éposé 0 111 été .. soigneusement

63 """")

o e CO'TINUITE

f"if. 5.- m·,N(56)­SlpultuT't D ("ho'M St·/ l'I'fu,m . IPH - miH nt ('lIU(n/T j.·M. ultx4 E",lIÂrrmml tb hou tb mf nt T't(mio" 1"''''' k (ou kt) i"J".m;(s).

Hf. 6: 71"ùr (56) -Slpllllll" F. (pilOU)

SI-J. l'lqUilrl. IPH}. P,/TIU .mm",J, III J/p"t"," ......

14" pmJ bItx- qui p"","" 14'" surfou J'bw~"

lm irFiftdinr.

J["-M"~C l A ft C l

ramassés et mis en taS dans l'un des coins de la sépul­lUre" _. Un fugOi a été fait avC'C les os longs, un autre avec les CÔtes, le tOUt surmomé des os du bassin. Le deuxième sq uel e"lIe déposé a lui aussi fa it l'objet de remaniemems. Cenains os am été déconnectés et ramenés auprès de son cr.ine".

Trois datatio ns radioca rbon e réa lisées pa r R. Schuhing SOnt d isponibles pour cellc sépulrure. Elles concerne"nt deux individus. Lt squel e" ttC 15 (nO 3, c'est-à-dire" le dernier inhumé) a fait l'objet d 'une dat:ation (OxA 6702 : 6530 :t 60 BIl), cc qui situe son dépôt dans la dcuxièmc moitié du VI~ millé­naire 3vamJ.·C., el le squdwc 14 (n° l, c'est-à-dire le premier inhumé) a fai t l'objet de" deux datations car l'une" n'éClit pas satisfaisante sur le plan méthodo­logique (OxA 6701 : 6000 :t 60 Br el OxA 10963 : 6515 :t 45 BP : Schulting, 1999; 2005).

L'l similiHlde dcs deux dates re"tCtllK'S indiquc que, si le dépôl dcscorps n'a pas été simultané, l'écan de temps clll'rc lcs inhumations restc très réduit et laisse penser à une sépulture pouvant être réalisée sur une génération.

nviec - sépulture J (tlppetü " jemllu et eu/tllIt »)

L'l Structure aérienne de cen e sépulture s<'mble avoir été en part ie mod ifi&- au moins dès la misc en place de la sépult ure H . Les fouille"urs nOient que des blocs appartenant à son massif om glissé dans la sépultu re \'oisine. t.:état de dégradation décrit par

les fouilleurs semble mani fes te malgré l'absence de documen rs iconographiques.

L'i nhumée adulte a d ie aussi subi des modifi­carions dans la connex ion de son squelette. Ccci implique soit la présence d 'un espace vide, soit un remaniement lors de la réalis.1tion de la stpultllTe H. L'l présence d 'ossements d 'un néonatal trouvés sous la poitri ne Ct à hauteur du bassin de la fem me en a fa it une sépulture double sans que la simultanéité des dépôts soit évidente.

nuit!(' - si put/lire K ((lppelée If il si.'( persolllltlges N)

rour cette exceptionnel le sépultu re, la documen­tation iconographique est importante ct permet d 'en­trevoir bien des aspecrs (fig. 7).

Le massif de pierres qui surplombe la sépulture est décrir co mme volumi neux. 11 mesure 1.80 III

de diamètre Ct il eSI noté que s.'l hauteur dépasse la couche archéologique pour venir eAleurer le gazon, sa hauteur tmale devant ancÎndre 1,20 à 1,30 m du fond de la fosse au sommet du massif. .. Ce qui laisse à pens<' r que certe sépult ure était bel cr bien visible :llIX yeux des vivanrs. Lts moellons qui forment le mas.~ if sont parfoi s de taille importante, nécessitant au moins deux personnes pour la misc e"n place de cerrains, cc qui se vérifie sur les fi lms du démon­tage" de la structure. Les arêtcs de chaque moellon SOnt vives, impliquant J'hypothèse d 'une exrrnction récente du substrnt (fi g. 7).

u , , " u A U c , , ,

Téviec-Sépulture K 6510+/-50 BP ;6500+/-65 BP ;6440+/-55 BP

" CO" SUI T (

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r". 7: Th,," (56) -5;p1lh,," K (phtI14I !)ç.}. Nqllltn. IPH - ""y

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Su, la ~""" ",ils,...1 .,.nu, "lIfumtu 4" Jkn,," ",hum; ru pMm",,"; k 1.", J'''J/rti41b dt plllft/i .. bdlr tlimmsltllf. U "",,," ;nllllml./II; Ul4li jHltlllllnni '/" Nmtllt1 tU ,,,,,in,,, tlnlln. a l'I'fW UII dIp<;/ "DbJn tur." roti p~~ '"'«. 1I111d",m..,.f, dna o"fils m IN,iJ dr mi

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St-l. I?qUOlr/, IPH - ",tH

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JE'\'-MARC l ,\ R C f

Blocs de chevet et d'entourage partiel de la tombe

Le dép6t des corps s'est F.üt en plusieurs temps. Le squclcue nO 6 a été déposé en premier dans une fossc dallée " au moyen de pierres plalcs juxi'aposées ~ . Sur cerraines pholos. on remarque deux belles d:llles dom l'une sert de support parric! au crâne (fig. 8). Disposée obliquernem , cc n'cst pas 11 proprement parler une dalle de chevet. Les dépôts d'objets asso· dés à celle inhumation som partÎculièremelll imé· ressanrs ; deux galcts en schiste dom l'un esl allongé Ct plat; l'autre est plus mas:M et . affecte vaguemelH la forme d'une h3ehe . (Péquan ~l al, 1937. p. ; 1 l. On voit aussi deux fragmcms de bois de cerf dont l'un , incurvé, est usé 11 chaque extrémité cn biseau allongé, 1':IlHrC évoquant aux auteurs un manche

1 --~----,

d'outil (fi g. 7). Un frngmclH d 'os animal porte des [races d' usure.

n'Jiu - sépllltll~ L (lippe/te Heu/mil il)

Il n'y a pas de document iconogrnphique concer­nant cen e sépulturc. Dans la publication. il est signalé un massi r de moellons préselH sur la sépul­ture Ct paraissant fui re . corps avcc la superstructure de l'énorme enscmble (K) _. Ce qui différencie cctTe sépulture de la sépulture K, C'CSt la présence d 'une autre fosse pour le petit défunt. Il est donc vraiscm­blable quc la sépultuTC L panicipe au même moment

,

u , .... OU\EAU c • ,

funéraire que la K, ce que confirme la dale radiocar­bone obtenue par R. Schulting (1999: OxA-6704: 6515 ± 65 BP). Du moins, t'ensemble du • mauso­lée . K intègre-t-il, dans la phase finale de" son u(Îli­$.1Iion, la présence de la sépultu re L

Tel/;ec - sépulture M ('Ippelée 1< "omme JI)

Il s'agit d 'ulle sépulture un peu à l'écart de l'ensemble des autres rombes. Comme pour la sépul­ture K, un imporr:IIH massif de pierres mesurant 1.40 m de diamèm: surmontait un foyer situé sur une dalle fermant la sépulture (a CI b). Les photogra­phies de cc massif SOIl! cxplicilcs (l1g. 9). Les blocs de granite, d'as~z grande taille. présentent touS

des arêres vives, signe à notre sens d 'une extraction récente. Sur certains blocs. o n peut même envisager de probables faces d 'extraction CI encoches de débi­tage (fig. 9). Sur un docu mem, St-J. Péquan a pholO­gr:lphié la dalle de condamnation de la sépu lture. Cc bloc présente, lui , des aretes érodées, signe manifeste d'une pierre récu!X'rée. Par contre, à l'arrière-plan, on aperçoitlcs blocs du . mausolée » qui Ont ét~déplacés

à la fouille. Leur observalÎo n attentive confirme les hypothèses émises plus haut; il s'agit vr:liscmblable­ment de blocs eXIr:lirs du substr:ll.

En dehors de la position très particulière du corps du défunt, replié su r lui-même. le nmérie! funéraire est très abondant , lOutefois sans bois de cerf.

Une datation radiocarbone effectuée par R. Sch ulting (1999) e n f.1.it la sépulture la plus ancienne de la nécropole (OxA-6665: 6740:t 60 BP).

il IIŒOle - PORT NEUI lPORr NElIU(: fig. 101"

HœJic - JépllltllTt A (ltpp~/h ... débris d~ crlllle d'eujUlt l')

D'après la description des fouilleurs. la sépulture étail réduite 11 quelques débris cr:iniens et une dent d'un enfant u ès jeune, restés présents dans une fosse peu profonde aménagée- dans des débris culinaires formés essentiellemen t de coquillages. Q uelques

, . , D ,

R,. 9: rn·;'r(j6)­Slp"II"" M (plHJIIIJ St-J. '''''wm. 'l'li). lA ""fil' .,"""", b J" stp,,/I"" M ~, ~nsm,," b f!W _/WIII

b pnlU "'ml Ûf .';'l'1 "',,' ";''l'J, SI/III ..,,,,, u-'f.'W'" 'i"" tX"""'~" ,,, n<bsmll.

1-71. 10 : HlNdk - ~rt-N""f (56). 1'/4" M la nimI~

mIwlilhi'lw fouilllr JNlr ln NqlUlrtnll7r /93/ tl/934

(pin" St-j. f'iqu,m). Ln dalnlions ",dilK'lrbo"t

ifrr:tum JNlr Riflt Sthult;"l do"""" k rad" mnporrl tk

li."lis.lflon tk la Ifimlpo/t "t'« tin "a", ,.tflil

a",suUrabln ml7r rtlk tk la slpU!IU" A ri rlffa dt ln

slpu/"," B.

J[\'-\l,\RC lARGE

,

, , , ~ . L

picrres couvraicnt les restcs de l'inhumé. Les fouil­Icurs précisent qu'elles devaient être ~ debout à l'ori­gine • sans que l'on ne connaisse l'argument qui leur fui! aV3nccr une tdle" remarque. Ellcs devaielll limiter un foyer recouvert par la sui te d 'un amon­cellcmcnt d'huîtres.

Une d:w.uion rndioc:ubonc de R. Schulting nOlis propul~ il la chami~rc Vl l r_V1~ millénaire avant j .-C .. ce qui cn fuit la sépulture la plus ancienne des nécro­poles de l t'Viec- Hœdic (OxA-670B : 7165 :t 60 81» .

Hœdic - $ipllltu" 8 (1lPpelie fi ti,m persomlflge .. )

L .. fcmmc qui éraÎl déposée sur lc dos dans \lnc cxcava lion narurelle érait r(:couvertc par au ll1o in~

ci nq bl ocs de granirc Ct un gros galcr (fig. J I). Ceux-ci étJ.Îcm d isposés au micux. à plat cr joi lHifs. de rnçon il r('Couvrir 1' e"lIsemble du corps. Plusieurs atlirCS galcts calaient la tête de la défunte qui étai t tournée sur le côté. Les plus gros blOCSSOllt des dalles dont la pluparr des arêtes SOnt ~rodées. Il ne s'agil pas de blocs extraits du substral. Iln'ya pas de maté­riel d'accompagnement en dehors d'une mandibule de sanglier.

.. ·~I

--• Stputture

, ---- - llutte{~

0 EmpriH cM la fouille

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__ "",~"-'MII

l • 1 • ' - )1 j H •

Deux daratiollS radiocarbone Ont élé effectuées par R. Schuhing. L.:une esr invmisemblable {':lm elle esr jeunc (OxA-6705 : 5080 ± 55 BP) er l'autre" vieillit un peu plus la sépuhurc (OxA-1 1776 : 5750 :t 35 OP), IOUI en l'inscriva nt dans la deuxièmc moitié du "" millénaire ... cc qui eSI comparable avec la dale obtenue pour l'utilisation de l'aligne­ment néolith ique du DOUCI, à quelquc 500 m à l'CSt de Porr-NcuP ...

Hœdic -si!pultul'e C ("pp~/1e ft n '1ll11tre p~rsOllll"g~s:

J IIdlllt~; J bibi; 2 mfil1llS ")

D 'après b description des fouilleurs, il s'agit d 'u ne sépulture collective. Les inhumés n'ont pas touS été déposés simultanément et il semble même qu'un imporram écm tempord ait sépar~ le dépôt de l'adulte CI celui des deux derniers sujelS. Les os du premier nommé ont été repoussés et entassés sur le côté, son cr:Îne reposant sur l'enscmble osseux. Cerre action a été mcnl'C alors que le squcleue él'3. it complèlemenl décharné. Il semble encore que les r('Sres du bébé. qui se limitent à un maxillairc avec dents de lait non~sorri cs, soit en lien :l\'CC l'adulre.

U N 'ou\'[\U c , [ , " [ CO>.: N U [

Fi:_ Il .- H.u/ü·- ltm.NnI) (56) - ~ .. I"/>r 8 (photlll St-}. Nq"lfrt, IPH). 8JtIa Ik ro .. ,,",,," tir 14 sipu./I"rr. 1.." ""'" ,.nt ro ... tilMh M pk" .,"" • .n1'J ,,,,,,",,'l'J fNI! l'ms"", numnr. ~liIlm .n. numifotrmmt irl/msh.

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)('\'-M.\Jl.C t A II. G [

Un o u deux éléments de bois de cerf émient posés au niveau de la panic haute de l' individu adul te, sans que l'o n puisse savoir s' il s'agit de déplu o u d 'outils.

Les deux enF.tnlS semblelH avo ir éu: déposés simulta nément , sans que des preuves fo rmelles ne l'allestellt. Plusieu rs blocs de granite 0 111 été signalés en rapport avec les inhumations, parfois pour main­tenir des corps des su;e:: tS, nOtamment pour les deux enfants. Un de ces blocs est en micaschiste, roche ra re cn fi lo n :l Hœdic Illais abonda Ille su r l'estran sous forme de galets.

Une date radiocarbone demand~ par R. Schulting sur les ossements d'un des enfa ntS situc lc moment funéraire dans la deuxième moitié du VI~ millénaire (0""-6706, 6280 .60 BP).

Hœdic - Sépulture D (nppelù If R lUI perJo1l1/tlge II)

Lc corps d 'une femme a été déposé dans une fentc narurelle du rocher. Les bords dc la sépulrurt' Ont éré • sertis d 'un cordon dc petites pierres. sans quc l'on sache prédsémclH de quoi on parle. La lecture des photos de cette sépulture n'est pas évidente:: et momrc aussi une large plaque érodée en granite qui , appa­remment. recouvrait la sépulture (fig. 12). De CCrtC

dalle, il n'cst pas fuit mcntio n dans la publication.

H œdic - Jlpullllre F (nppelée If ,i boiJ de cerf et COIlUllItllt

2 hommes de 30 R 40 n1lS l')

Située emrc la sépulture D, dont elle est séparée par un • murel mimyen composé de petits blocs assez méthodiquemclH agcncés ", et la sépult ure H , do nt el le partage unecouverrure formée d 'un . tir de pierrailles commun dessina nt une aire 11 peu près d rculaire de 2,50 m de diamètre, dOnl le po urtour CSt jalonné de-ci de~là par quelques petitS blocs placés debout ". Scio n les docu mellls en nOi rc posses~ sio n. les blocs som excl usivement des galets p ris sur l'cslran (fig. 13). La couverture commune elll re F el H pose problème.

Les fouill eurs o nt bien indiqué deux momentS dans la disposition des inhumés. Un déplacemelll des os du premier défum a été constaté 11 la fouillc (squelette a ou 1 avec le numéro d 'ord rc 5). Les tibias, les fémurs ct le crâne o nl été entassés dans un coin Ct les os du tro nc écartés .. de droite ct de gauche ". Le nouvel arrivalH a été installé une fo is ces Illodifica[ions effecruées. Il s':lgil alo rs d 'une sépul­ture collcclive, no n-multiple, avec un écan tcmporel importam entre les deux dépôts (Callay, 2006). l1: squelette 5 de la sépulrurc F ('51 daté de 6645 ± 60 Br (O xa-G709) alo rs que, si l'o n estimc le dépô t du défunt suivant en synchronie avec la sépulture H . il y aurait un écart de 600 ans entre les deux inhuma­tiOIl5 (l'adulte de la sépulture H a une dale radiocar­bone O xa-G707 : G080 ± GO 8P).

Un bo is de cerf. caractérisé com mc un omil, .. débo rde " de l'a mas d 'os du pre micr défunt (fi g. 13). Un deuxième bois de cerf, superposé au précédent. fo rme un suppOrt 11 l'arrière du criane du deuxième défunt . Il n' CS t pas e::xpliqué si le .. bois de cerf-OlltH • fu it parrie d 'un dépô t accompagnant le premier défulll o u le second. D'autres bois dc cerf so nt clairement en licn avec le dépô t d u dern ier défunt . Ils SOnt posés devant le crâne, le lo ng de la co lo nne vertébrale et un dernier fuit la séparation

70 c""-'

u , C R r T r R ( D , co,

emre les deux squelcncs (fig. 13). Il est spécifié qu'un fragment de massacre adhère encore 3 la couronne du bois si tué le long du dos du second inhumé. Des traces de sciage d 'andouiller ont été relevées au ras du merrain, dégagea nt . la partie traVaill:IIHC de l'objet; lesu r-andouî llerqui mesure 0, 14 m de long CI donr le bout fut coupé ct usé en biseau ., Il s'agit donc d 'un autre outil.

Hœdic - Sip,tlfIIlY H (nppelle« il bois de ury.

C01ltel1n1l1 J "d"lu II)

Trois hyporhèses Dili été soulcvéc.~ par [es Péquan 11 propos de la succession des événements qui a pu avoir lieu tors de l'inhumation des sujets b de F Cl de celui de la sépuhurc H. Elles mettent en scène des actions qui, quelque hypothèse que l'on relÎelllle, dépendent du dallage unique ayant rccou­ven ces deux tombes. I.:hypmhèM: de la simulta­néité des dépôts du deuxiènl(: défum de la sépulrure F et de celuÎ de la sépulture H semble aVOÎr plus de poids selon les fouilleurs. Il est éton nant de voir qu ' ~ l'époque des travaux su r le terrain , le souci de la taphonomie était déjà présent dans l'analyse des situations présentes dans la nécropole ...

Le dallage est composé. selon les quelques phom­graph ies que nous avons pu voir, d 'un ensemble de llIoellons de petite taille Ct de galeLS (fig. 14). Il n'est pas possible d'aller plus lo in dans l'analyse. La mise en place de ces pierres relèverait plus du ramass.1ge opporrunisle que d 'une chaine opératoire d 'exrrac­tion. Un ensemble de bois de cerf est en lien étroit avec le sujet inhumé. Deux. tronçons de ramures fuçonnés ,. scrvaÎeIH de sourien au cr:inc du défunt. Sur l'u n, des découpes d 'andouillers Ct de la cheville ont été notées par les fouilleurs. Le deuxième bois est aussi aménagé ct • ressemble asStt au pic néoli­thique ,. (Péqu:m, 1954). A côté de ces deux ourils, un fragment de ramure ne semble pas a\'oir été urilisé comme ou til . Emre les tibias, un autre pic cn bois de ccrf a pu êt re dégagé. Un autre bois de cerf très dégradé était présent au-dessus du corps, au niveau clu thornx. Ajoumlls vrnisemblablemenr un :lUlre bois de cerf non-utilisé co mme outil qui aurai t pivoté clu dessus de la tête pour se retrouver le long du bras gauche (vraisemblablemt'lll, car la publication n'cst pas claire sur ce point). Cela donne un total de 6 bois de cerf dont 4 ayam élé utilisés comme OUI ils. l'ensemble étant pris sur dcs bois de chure (fig. 14).

Une darnlion radiocarbone publiée par Il Schulting place cene sépulture il !a chamière des VI" Ct V" millé­nai res avant j .-c. (Ox:I.-6707 : 6080 :t GO BP).

Hœdic - sipu/lureJ (lippe/te fi " bois de cerf,

cOIl /eunut J femme et J elljimt .. )

Un dallage de pierres scellait un e sépulture simultanée d 'un adulte CI d'un enF.ant (fi g. 15). Les corps, à I:t liste de parures impressionnante, ét::licnt

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J ( /1. " MAR C

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u , CRITfRI D ,

recouverts par les sédimems coquilliers CI le dallage, formé apparemmcm de moellons Ct de galets, recou­

vrait l'ensemble. D'am res pierres Ont été déposées imenrionnellcmem cn posirion yerticale derrière le cr:in/:': de ]':Jdultc. À parrir des pheros, nous pouvons sim plclllcnr nous rendrecomprc que les arêtes de ces petits blocs som arrondies. Il s'agit là encore d' un rnrn:tSS.1gc opportuniste. Un bois de cerf entier a été déposé le long du bas des jambes de l'individu adulte. Sur son côté droit, prCflan! appui sur la ligne de pierres disposées de cham. nois aunes bois de cerf qui n'om pas servi d'ourillongeaiem son corps. Sous la tête, deux autTes bois de cerfl ui servaient d'appui. Parmi ces derniers, ['un est considéré com me un • instrument ,. car son exuérn iré a été sectionnée (fig. 15).

Hœdic - SlpulwT? K (llpp~1k fi iI bois d~ en! /l, cQnUmwt J perso,mllge)

"J'rois dalles de grandes dimensions formaient le niveau decondamnation de la sépulture d'un homme déposé dans une fosse naturelle (fig. 16 ). Elles présentent toutes des arêtes vives, suggérant J'extrac­tion du subsuat. Il s'agi! de dalles de granite dont le litage indique qu'elles Ont été prises 11. quelques cemaines de mètres du site: 3 Pon-Neuf, le granite est plus massif et ne génère pas des dalles plarcs. L:une dc ces pierres (0,85 m sur 0.50 m), en rapport avcc la t~te de l'inhumé, éf:lit disposée dechanr. U:s deux aUlres dalles étaient disposées 11. plat, recouvrant le corps, protégé de ces dernières par une couche de cend res. La dalle de chant semble avoir été mise en place juste après le dépôt du corps. Une panic de sa base CSt en effet au contact même du crâne du défum (fig. 16). Cette dalle CSt imerprétée comme une pierre de che"ct. Pas moins de six bois de cerf, dOl1l trois travaillés, sont présents dans le sépulcre, Deux outils SOnt présents le long du côté droit de l'individu. Il s'agit de deux pics qui présemenr dcs traces d'usure (fig. 16). Le long des jambes du sque­lene érait disposé un autre pic. très usé ct au fon merrain (lu i a été aminci. L:un des bois de cerf qui n'a pas été 1 ravaillé présente encore un fr:lgmen t cranien. Le bois a donc vraisemblablement été prélevé sur un animal chassé, Un dernier fragmem de merrain avait été déposé après l'ensevelissement du corps Ct le dépôt des dalles.

Une date radiocarbone demandée: par R. Shulling siTUe celle sépul ture dans la deuxième moitié du V'" millénaire (OxA-6710: 5755 ± 55 BP). Elle est com parable avec celle de l'alignemcllI du Douet

dont l'appartenance au Néolithique ne fait pas de doute. S'agit-il d'un problème méthodologique ou faut-il considérer celte information en J'état et donc supposer l'existence de communauté mésolidlique en contemporanéité avec l'émergence du Néolithique?

Hœdic - Sip"lwre L (appelJe ft à lUI persollllllge »)

La sépul ture d'une vieille femme a été retrouvée très dégradée en raison de son manquc de dénivelé dans le substr:tt. Les fouilleurs n'olll pas noté la présence de blocs en lien avcc la sépulture. Un seul bois de cerf rrès dégradé a été rerrouvé 11. la hauteur du thorax de la défume .

Hœdic - Sipultul'e M

La sépulture M CSt. vide de squelette. (sir). Un ensemble de littorines perforées érait pr6cnt dans un creux de roche avec quelques morceaux d 'ocre.

En guise de résumé pour notre Prol>os,les nécro­poles de lcviec cr d'Heedic livrent des indications probables d'extraction de moellons de gra nite. C'est plus SllremCnt le cas à l eviec 011 les enscmbles monUnlentaux aériens nlontrent systématique­ment des blocs anguleux, non polis par l'érosion. Mais à Hœdic. la sépulture K possède une slfucrure de condamnation qui est faite de dalles 11. arctes anguleuses. Autre indice présent sur les deux sitcs, plusieurs bois de cerf Ont été aménagés comme pics dont on peUl imaginer qu'ils aient pu servir à l'extraction des moellons de granite.

CONCLUSION ,-

Rien n'est prouvé, tout rcste à mire: le lien entre derniers mésol ithiques ct premiers néolithiqucs en Bretagne méridionale reste 11. définir, si t'3nt est (IU'il y ait cu un • milage • elHre les derniers chasseurs­pt"'-c:heurs et les premiers producteurs. Il semble qu'un certain nombre d'indices plaident pour le COlllaCt entre ces deux populations avec un cf&cement rapide des l11af(lueurs forts des derniers chasseurs. Nous avons ajouté un élémell1 supplémenraire il titre d'hy­pothèst- dans 1:1 I11l"Sure Ol! les preuvcs d 'extraction de blocs SOnt actuellement enfouies dans les sables qui recouvrent les anciennes fouilles des Péquarl. Toutefois, les nombreux documents iconogrJphiques laissés paf nos illust res prédécesseurs permeflelll d'enviS:lger cet te hYl>othèsc av('C bc:llIcoup de sérieux,

NOTES

J [ A -.: \1 \ R C t " R CO r

d'auram que la miS(' en évidence d 'omils en bois de cerfs. el notamment de pics, pem aller dans le .sens de l'a: traction de roche, Cenes, cen e hypothèse s'em­pile sur un faisceau d'arguments qui, nous l'avons vu, semblem divergents. De la même façon, les élémems qui pcm'elll nous pcrmerrre de voir un lien entre les conceptions fUnéraires de Téviec nOtamment CI

celles des premiers néolithiques sont fons et trou· blantS avec. toutefois, des différences très marquées:

- sépul tures collectives mais aussi sépultures indi· viduclles el mulriplcs;

- accès permanent au caveau mais aussi condam. nation dès les premiers inhumés;

- isolation du défulll du sol géologique par un dallage (sépulture KG: le squelette n(l G a élé déposé en premier dans une fosse dallée .. au moyen de pierres plates juxtaposées ,.) mais, le plus SOllvent, les corps ont été déposés sur le substr,n voi re dans les sédiments détritiques:

- cen ai nes St ructures aérien nes étaient visibles aux yeux des vivants mais d 'auues, en fosse, étaient invisibles;

- venicalisatÎon des blocs en rapport avec les défuntS mais aussi structure de condamnation sans organisation appareille, etc.

Certaines datations par le rndiocarbone de Pon· Neuf:! HœcHc posent la question du chl:\':I.uchemelll chronologique avec la première présence néolithique sur l'ile.

Si l'on se place au niveau économ ique, I:! même impression empêche de conclure. De quand date 1:1 prem ière exploi t:lIion des céréales? Si l'on en croi t

les paléoenvironnemenralistcs, une proto- ou pré. agriculture serait présen re dès la fin du Mésolithique. Mais l'argumelll demande à être confirmé par des vestiges archéologiques. Les animaux présentS dans les dépôts en lien avec les lieux de haltes des derniers chasseurs ne SOnt pas domestiques, chien excepté. Lobservation a!tentive des OUI ils en silex el des tedmiqucs de rai lle ne laisse que peu de doute ; à pan les armatures, rien n'est commun avec les premières sociétés du Néoli thique,

Bref, la quesrion du rappOrt entre derniers méso­lithiques CI premiers néolithiques en Bretagne méri· dionale est loin d 'être résolue. Avec l'hypothèse de l'extraclion de blocs de granite dès le Mésolithique. nous avons un s:lvoir·fai re dom la trJ.nsmission aux premiers néolithiques est possible. Les techn iques d 'extract ion étaient en effet à la ponée des derniers mésolithiques avec les premiers pics en bois de cerfs4 q ui s'ajoutent à la mai trise du fe u Ct à 1:1 perClls· sion par galets. Toutefois, si J'on tient compte des données qui apparaissent pour tes premiers néoli­Ihiques, ces derniers développent une maîtrise des territoires sans équivalelll avec les périodes précé· dellles. Leur volonté, au-delà de la célébration de certains défunts dans des terues funéraires de plus en pl us volumi neux, est de ma.rquer le paysage en érigeant des fill'S de menhirs, en donnant un sens symbolique foTt à un vaste territoire auparavalll occupé par des chasseurs pas si paisibles que ça, comme en témoignent les armatures fichées dans la colonne vertébr:lle du premier défunt de la séllUI­{llfe K de Téviec ...

L 1l.:I1'pt'lons l:a mbhodologic d~ u':I~i l d~ I~tr.l;n da l\!quJII, premiels fouillcurs de ccs i; ICS : • Ceue mi", ~" jour Ilk:J JJpuhu rc:s1 pr.ldquk :I~ la JOins minutieux qu'nigc:>ÎI Ic dég:lsc­nI~nllrb: délie u da (OnmllClÎom n SUIIOtli da squd~lu:s ~ l ié, ~u (ur cl 11 mffurc, tnr~Slr& ~I li photogr.ophir n 11 pris<- de ."Ua ~iN'm: .. (>o

sr.'phiqua. NOll~ l~nOIU 10olt(oilO ~ bicn ~p&η ficl qu'cn luron eu now :l'IOnS rorrigê, poUl les bcsoÎIU de bau"" ctmins pnns dofr.angemnllS

minUlial~1 ~n~ du dump d"" opb;Ilions. Qn5 que prmis nous HQyÎom de "'nlnlle l'objet cn pber. Les Îrll:Igts qUC' lIull. figurons d:!"1 «1

OllV~ SOnt donc I"aprt'Sliion n~ctt de: li l'bI;,.:, I~II~ qu'dle :lp~nll :au (01115 d " tUpgrnocm. ° ( I~u.an n .l. 19J7. p. 28). Si "" win ~"iru. lier n ;ndt'nubk:l nr. al'poll~ ~u~ ~udflla n ~"t cUpôu:lCCOm~am ks d8"unli, i] n'en a p;H

été de: m&ne à propos da Siructures a.':li~nna da iOfpultuns. La iJmgCS da filnli 11Iom",m que Ir dt'monragr: des blocs 3 né fail Ans n":n:lS~mem ~"i.culin. II ",noblc que' l'inlbâ 01*'" nc Je toil !W pon" $Ur «1 l e ~nic d~ la sépuhull:.

O«OUvcrfe. 1 ... n:s';lUIÎon de: L. ,.:puhu", OOrunvft,

311 M"Kuno do, To,,1owe mont", les dc:u~ indivi· d ... -d<Jnt onQÎI rll:IinlCtunl qU'Îlùgi' dedcux ja.11<'S (t11l11l0 3)"'1.nt wbi des Ir.tU11l~liJmcs - d.ms un dépôt limulun':. la Icclure des photosr.'phia da l'éqllut aiMi que' lnlf dl:lCriplion ne laistcnl 1'0"11:1111 !W d~ doulo : Ir dêpùr da rorps iac fail en drus lemps bi~n dislim:u.

J. ~Ihnf m Imanl (ompt~d~ ol'dfn n'$crvoir o. En Hm"sne, l'alimalion est de: -260 1 65 pOUR !KG :III Dord~n (rLomrol, l'inislère); dk es! y.!fiable 5don L. chlooologit n le li"" (/-. brchand rIal, 200n,

int.·ÎI"blt$, ...... il d"nI l'JgrlKtm~nt origind da (On.truc,"o!» ....... il d:!n) b di~ilion primilivc da <»Semenl" qui OUI lm Je prodoirt':lu cu"n de llOI Il: I r.a,·~i l. Au rolllr~irt', duqUC' (ois qu' "n (II ou ullc l'icI'" ALII"Ïl:m 50US I~ pnil InbÎ, Îli ",,-Ïl:m

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